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LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION (NTIC)

De nos jours, les technologies de l'information et de la communication (TIC) revêtent une importance primordiale au sein de la société et de ce fait, doivent être considérées comme un secteur stratégique contribuant dans une large mesure au développement économique et social.

Introduction générale

Ces technologies qui permettent d'offrir des services aussi performants que diversifiés, ont largement contribué à la mondialisation de l'économie et à l'internationalisation des échanges.

Les effets macro-économiques de ces TIC, notamment sur la productivité et le rythme de croissance ont suscité un large débat en sciences économiques durant la dernière décennie, comme en témoignent les prises de position sur le paradoxe de la productivité3(*),mais une position des économistes consiste à affirmer sur la base de constations établies aux Etats-Unis et dans certains pays de l'OCDE (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada), que les TIC jouent un rôle majeur dans l'accélération du potentiel des croissances économiques des pays (Boudson, 2002 ; Jorgensen et Stiroh ,2001 ; Jorgensen, 2001 ; Colecchia et Schyerer ,2001 ; Gordon, 2002 ; Petit, 2003 etc.).

C'est dans l'objectif de mettre en évidence l'impact de ce secteur et son importance dans le développement économique et social du Maroc que notre travail a été réalisé. La présente réflexion est donc articulée comme suit :

Une première partie présentant un aperçu général sur les TIC et s'attardant particulièrement sur le cas du Maroc. Dans cette partie, le secteur des TIC pour certains pays étrangers sera également présenté pour des fins de comparaison internationale.

Une deuxième partie qui dans un premier temps met en exergue l'impact des TIC sur la croissance économique à travers une modélisation économétrique de la fonction Cobb-Douglass, puis dans un second temps met en évidence les variables socio-économiques et démographiques influant sur l'accès aux TIC à la population marocaine et enfin un modèle de prévisions de l'évolution du secteur des TIC jusqu'en 2020.

Les TIC et les nouvelles activites formelles en Afrique

La production scientifique sur l'économie informelle en Afrique et dans le Tiers-monde en général, tant à partir des ressources de l'Internet qu'à partir des bibliothèques physiques, est abondante (citons par exemple Adair P., 1985 ;  Touré A., 1985; Hugon P., 1993 ; Lautier B., 1994). En revanche, sur la relation entre Tic et économie informelle, elle l'est beaucoup moins, sinon rare, à l'exception de quelques études menées sur l'économie informelle dans le domaine de la téléphonie mobile cellulaire (Cheneau-Loquay A., 2001 ; Gnamien, 2002 ; Loukou, 2003, 2008 ; etc.). Aussi, hormis un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD, 2009) relatif aux transferts de fonds des migrants au Maghreb et en Zone franc, ni les consultations en bibliothèque ni celles effectuées via l'Internet ne permettent-elles de trouver de la documentation conséquente sur cette relation qui est pourtant au coeur de notre recherche. De toutes les façons, la recension des informations issues des ouvrages ou de publications en ligne sur l'Internet n'aurait pas été suffisante pour apprécier tous les contours de la problématique posée. Dans ces conditions, il nous revenait de constituer entièrement les données par des enquêtes et par des entretiens, voire par la simple observation directe qui s'avère dans certaines conditions de recherche particulièrement utile. À cet égard, pour valider ou pour infirmer nos hypothèses, nous nous intéresserons aux diverses formes d'entreprises exerçant une activité quelconque en rapport avec le secteur des Tic, qu'il s'agisse des entreprises classiques de télécommunications au sens large (téléphonie, télévision, Internet, etc.) ou de petites entreprises annexes du secteur ou d'autres encore. Au besoin, nous aurons recours à de petites études de cas (exemples détaillés), à des illustrations (photos), qui fourniront aux hypothèses des arguments empiriques et des preuves d'ordre factuel.

6L'avènement des Tic a généré en Afrique diverses activités légalement constituées qui étaient jusque-là inconnues dans le secteur global des télécommunications. Il s'agit notamment de la téléphonie mobile cellulaire, de l'Internet, de la télévision à péage, des systèmes de transactions électroniques monétaires, des écoles spécialisées en formation Tic. Ces activités viennent donc renforcer le statut formel du secteur.

Le secteur de la télévision : un marché émergent, dominé par les privés occidentaux

Le domaine de la télévision n'est pas en marge de la création d'activités formelles dans le secteur des Tic. Depuis quelques années, de nombreuses chaînes privées de télévision ont vu le jour en Afrique. Les unes appartiennent à des privés africains, les autres (les plus prisées par les téléspectateurs) sont des filiales de puissants distributeurs nord-américains ou européens.

Avec la disparition progressive des monopoles publics de la communication audiovisuelle dans la plupart des pays africains, l'évolution vers une suprématie du secteur privé a ouvert la porte à une offre télévisuelle privée fondée sur des chaînes payantes. Toutefois, il convient de noter que le marché de la télévision en Afrique subsaharienne est peu développé et tourné essentiellement de consommation. Qu'il s'agisse de supports ou d'équipements de transmission et de diffusion ou de réception de télévision, ou même d'industries de production de films, le continent africain dans son ensemble est à la traîne, à l'exception de l'Afrique du Sud, de l'égypte et dans une certaine mesure du Nigeria. Le problème est que les investissements pour de tels projets coûtent excessivement chers. Cela explique le fait que le développement des activités de télévision (privées ou publiques) reste dans l'ensemble timide sur le continent. Pour le moment, le marché payant de la télévision par satellite en Afrique subsaharienne est dominé par Canal Horizons (français) et Multichoice (sud africain), dont les programmes sont les plus connus et se trouvent particulièrement appréciés des téléspectateurs africains. Les enjeux que constitue le marché africain, relativement vierge et émergent, pourraient toutefois remettre en question la domination de Multichoice et de Canal Horizons, avec la venue potentielle d'autres distributeurs.

 

Les systèmes de transfert électronique d'argent : un exemple de modélisation des nouveaux types d'activités formelles du secteur des Tic

Naguère, en Afrique, lorsque quelqu'un souhaitait apporter de l'argent à un parent résidant dans une ville plus ou moins éloignée, trois solutions principales s'offraient à lui : soit il sollicitait la bienveillance d'une connaissance qui se rendait opportunément dans la localité concernée, soit il effectuait un mandat-poste, soit encore il recourait aux services d'une société de transport interurbain desservant la localité, moyennant quelques frais de commission. Cette dernière solution, pratiquée par de nombreuses sociétés de transport routier interurbain, constitue en fait une activité informelle car elle n'est pas officiellement déclarée. Elle vient illégalement en appoint de l'activité principale de transport. De ce fait, d'ailleurs, en cas de litige, l'expéditeur n'avait aucun recours légal pour espérer recouvrer ses fonds.

Aujourd'hui, l'avènement des Tic a totalement bouleversé le mode de transfert d'argent. Au demeurant, il convient de noter que le transfert d'argent est une activité très développée en Afrique en raison de la dépendance financière de nombreuses populations des zones rurales vis-à-vis de celles des zones urbaines, et parfois inversement. Dans ces conditions, le transfert dit électronique d'argent est dorénavant la procédure la plus utilisée, parce que très fiable et de surcroît ultra-rapide (résultat quasi instantané). En effet, dans les instants qui suivent le dépôt de l'argent dans une agence, pourvu qu'il soit informé par téléphone (voix ou SMS), le destinataire peut immédiatement retirer l'argent qui lui a été transféré en se rendant dans une agence locale. Muni d'une pièce d'identité, il lui suffit de communiquer le numéro de transfert, le code secret ainsi que le montant de l'argent qui lui ont été préalablement communiqués par l'émetteur.

 

Une multitude d'écoles de formation en réseaux informatiques et de télécommunications

La généralisation progressive du recours à l'informatique, au téléphone cellulaire et à l'Internet dans presque toutes les entreprises, administrations et activités humaines, souligne que la formation dans le domaine des Tic est manifeste partout sur le continent. Cet état de fait est à l'origine de la création de plusieurs écoles dans le domaine des réseaux informatiques et des télécommunications.

Avec l'avènement des Tic, un grand nombre d'établissements d'enseignement supérieur technique et professionnel proposant des formations dans les domaines des réseaux télécoms et informatiques, de l'électronique et du génie logiciel, ont essaimé dans de nombreux pays africains. Cette floraison de structures de formation contribue ainsi à la dynamique globale de ce secteur qui  comprend aussi bien des établissements publics que des établissements privés, ces derniers en plus grand nombre. L'activité de formation de ces grandes écoles se situe dans le contexte de la convergence des télécommunications, de l'informatique et de l'audiovisuel. Elle se situe également dans le cadre général de l'émergence de la société dite de l'information, de la connaissance et de la communication, dominée par la téléphonie mobile cellulaire et l'Internet. Si la création de ces établissements répond à une nécessité de compétences spécialisées, lié au contexte, on peut, néanmoins, noter que les formations se déroulent parfois dans des conditions douteuses ou approximatives, que déplorent les apprenants eux-mêmes. En effet, la plupart de ces structures ne disposent pas d'équipements nécessaires pour une formation adéquate (insuffisance ou obsolescence des équipements). En tout état de cause, ces formations débouchent sur un certain nombre de métiers : ingénieur réseaux, développeur d'applications, ingénieur d'étude, chef de projet, ingénieur commercial, consultant en informatique, etc.

Les techniques d'information et de communication ont connu un essor sans précédent en Afrique au cours des dix dernières années et représentent un des principaux facteurs de création de richesses et d'emplois sur le continent. Le foisonnement des établissements de formation est donc proportionnel à cet essor. D'une façon générale, le secteur  de la formation dans le domaine des Tic est lui aussi très dynamique et en perpétuelle évolution.

Comme en témoignent les différents exemples qui précèdent, les Tic ont généré de nouvelles activités formelles. Ce constat laisse, a priori, supposer que les Tic ont conservé leur statut de secteur d'activités formelles. Cependant, parallèlement, de nombreuses activités informelles ont vu le jour dans pratiquement chacun des secteurs ci-dessus analysés, en raison justement de l'avènement des Tic. Un tel constat renforce le sentiment d'ambiguïté quant au pouvoir créateur de celles-ci.

 

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